L’heure de vérité approche. Le déficit et son bâtard, l’intérêt de la dette, sont en train de prendre le pouvoir. Leur présence encombre toutes les prises de décisions qui en deviennent impossibles : sur le plan intérieur les superlatifs d’urgence et de priorité ne fonctionnent plus, sur le plan européen c’est un chef d’État loqueteux qui va présider l’Union, et dont les initiatives, qui ont en général un coût, seront assorties d’une mention inévitable : ce projet doit être reporté ; et sur le plan mondial, aucune action d’envergure ne peut être lancée sans ressources.Les plaisants stratèges de l’économie dont le discours apaisants n’avait pas de mot assez cruel pour ridiculiser les tenants d’une gestion prudente des finances de l’État, vont devoir constater qu’ils ont facilité l’accès de cet État à un lieu abhorré des vrais stratèges : l’impasse, l’endroit dans lequel nul choix n’est possible.Il faut souhaiter que les Français n’auront pas peur des mots comme rigueur ou redressement, et qu’ils ne retarderont pas, par les initiatives puériles dont ils sont coutumiers, la solution d’un problème que leur aveuglement a contribué à créer.Pour le MoDem, c’est le moment de montrer, avec modestie, que faire la politique autrement c’était aussi annoncer cette crise avant quiconque.
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