M.E. Leclerc va être content, le projet de loi préparé par Bercy lui donne satisfaction, et va probablement au-delà de ce qu’il espérait. Il va être autorisé à déduire les sommes rackettées au titre de la « coopération commerciale » de ses prix d’achat et donc de son prix de vente, et cela en totalité à partir du 1er janvier 2007 (partiellement avant cette date). En pratique, la méthode est tellement compliquée qu’elle va être rigoureusement incontrôlable, ce qui ne la rend que plus conforme à l’objet poursuivi par M.E.Leclerc.
Le but poursuivi par M.E. Leclerc, on ne l’a pas oublié, est de pouvoir faire la promotion d’articles à des prix inférieurs aux prix de facture, prix auxquels ses concurrents achètent effectivement ces articles, afin de les détruire. Le prétexte de rendre du pouvoir d’achat aux consommateurs est une aimable plaisanterie : la vente à perte ne pouvant se pratiquer longtemps sur une part significative du chiffre d’affaires, il ne s’agit que d’opérations promotionnelles limitées dont l’impact sur le résultat est délibérément limité comme celui sur le pouvoir d’achat.
C’est par des pratiques commerciales de ce type que l’on a virtuellement fait disparaître le commerce de proximité et de centre-ville, au prix de dizaines de milliers d’emplois qui ne furent que très partiellement remplacés par des emplois de caissières à temps partiel et de personnels de sécurité.
Ten Economic Questions for 2025
Il y a 7 heures
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