Quand un Premier Ministre en exercice déclare au mois de janvier qu’il prend l’engagement personnel de faire diminuer cette année le chômage de 10%, on se dit que voilà enfin un homme politique qui en a dans le ventre. Et on imagine de quelle manière il choisirait de sanctionner son échec : la démission serait parfaitement adaptée, même si peu originale ; le hara-kiri poitevin (avec un couteau Opinel) aurait belle allure ; le retrait dans un monastère au milieu des marais aurait un chic romanesque ; la confession publique, pieds nus et en chemise place de la Concorde, au bas de la tribune du 14 juillet pleine d’enfants des jardins du même nom, lançant des petites tomates bien mures, éviterait le caractère barbare de certaines sanctions tout en conservant une indispensable sévérité.
Quelle n’a pas été notre surprise d’entendre le même Premier Ministre annoncer deux mois plus tard que la baisse n’aurait pas lieu cette année, en omettant toute référence à son engagement personnel. Faut-il en conclure que pour certains hommes politiques (voire l’ensemble) l’expression « engagement personnel » serait synonyme de promesse électorale dont chacun sait qu’elles n’engagent jamais celui qui les prononce ; utilisé en dehors des périodes électorales, l’engagement personnel serait donc un engagement qui n’engage pas, et même probablement pas du tout.
Nous souhaitons observer prochainement l’usage de l’expression « engagement personnel » dans la conclusion d’une promesse électorale.
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Il y a 4 heures
1 commentaire:
Ce qui nous permet de remettre au goût du jour un vieux dicton:
Il n'y a qu'une chose qui vaut moins que sa parole, c'est son engagement personnel
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